Vous aimez Essaouira pour ses artistes, ses événements culturels et sa petite médina à taille humaine ? Oui, mais vous trouvez qu’en été, la ville perd de son charme et devient trop touristique. Alors direction deux destinations montantes du tourisme culturel au Maroc, idéales à visiter en juillet ! Chut, n’en parlez pas trop, elles gardent encore leur authenticité.
Asilah - La perle blanche de l'Atlantique
A 45 km au Sud de Tanger, le long de l’Océan Atlantique, Asilah est une petite ville blanche de 30 000 habitants dont la médina est accrochée aux rochers. Cette ancienne cité portugaise a gardé un charme intact avec ses remparts & son bastion du XVe siècle, ses ânes dans la médina, et les rifaines toujours en costume traditionnel qui viennent y vendre leurs produits au marché.
La ville est également réputée pour ses artistes, ses galeries d’art et ses fresques murales éphémères.
Ce qu'on aime à Asilah :
Ses maisons blanches et ses ruelles étroites qui évoquent les îles grecques. Ses petites fenêtres aux moucharabiés en fer forgé. Le palais de Raissouni, d’inspiration arabe-andalouse, qui abrite des expositions temporaires. Son marché traditionnel haut en couleurs. Sa douceur de vivre, loin de l’effervescence de Tanger.
Pourquoi y aller en juillet ?
C’est le moment du Festival International Culturel, qui se tient presque tout le mois de juillet. La médina se transforme en musée à ciel ouvert. Des artistes du Maroc et du monde entier travaillent devant les visiteurs leurs oeuvres éphémères, notamment sur les murs blancs de la ville.
C’est aussi l’occasion de conférences, concerts, ateliers d’écriture, peinture ou gravure…
Ma galerie d’art coup de coeur : L’atelier-galerie Monassilah
Mona Liaras, artiste française et amoureuse du Maroc, a ouvert ce lieu en 2007, avec l’envie de favoriser les rencontres entre artistes marocains et étrangers.
C'est une galerie originale qui présente des peintres d’Asilah et du Moyen Atlas aux côtés d’artistes bordelais, espagnols, cubains, argentins… Des œuvres aux supports plastiques variés (peintures, sculptures, céramiques) et aux matériaux multiples (huile, résine, bois, terre cuite).
Vous y découvrirez en permanence des peintres locaux tels que Ahmed El Mourabite et Mohamed El Wahhabi. Ce dernier vous reçoit dans la galerie tous les jours et vous explique avec passion son travail d’artiste.
Plus qu’une galerie d’art, Monassilah est un véritable lieu de création et d’échanges ouvert à tous et vivant en toutes saisons !
RDV au 3 rue Jamae Zecouri
Vous ne pourrez pas rater la belle fresque de Mohamed, ornant la façade de la galerie.
Où boire un verre ?
Au Café Al Medina, juste en face de la tour carrée qui se situe à l’entrée de la médina via la place Zalllaka. Un lieu bien agréable, à l’ombre, pour une pause thé à la menthe.
Au Café Bleu Zrirek, sur le port, pour contempler l’arrivée des pêcheurs.
Où manger ?
Le long des remparts, à l’extérieur de la médina, une multitude de petits restaurants bon marchés vous attendent.
Un peu à l’écart du centre-ville, face au port de pêche, le restaurant El Espigon est plus authentique.
Spécialités de poissons et de fruits de mer, et super aubergines pimentées (bejerinas) !
Où dormir à proximité d’Asilah ?
Au milieu de la campagne, dans un hébergement unique entre maison d’hôtes, gîte à la ferme et eco-lodge. Cette maison à toit de chaume abrite une belle terrasse avec hamac et un grand jardin luxuriant. A côté, vous découvrirez la ferme, une source et des cigognes qui posent leur nid toute l’année. On déconnecte complètement chez Rachida !
Combien de temps y rester ?
Vous pouvez facilement passer une journée à Asilah, entre visite de la Médina, détour au souk des légumes et poissons, et baignade sur une plage de sable fin au Nord de la ville. Y dormir est également un bonheur pour profiter du coucher de soleil et du calme qui y règne.
Asilah est une étape idéale à ajouter à un autotour au Nord du Maroc, avant de partir découvrir les environs où la nature est restée sauvage.
Chefchaouen - La ville bleue nichée dans le Rif
Après la mer, la montagne ! Direction le Rif, en terre berbère.
Située à 600 m d’altitude, Chefchaouen est bâtie à flanc de montagne. Ville sainte avec ses nombreux édifices religieux, elle est aussi un paradis pour les photographes et artistes. Sa médina entièrement peinte en bleu est unique au Maroc. Elle a d’ailleurs été inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.
Il y règne une douceur de vivre qui invite à prendre son temps. L’esprit de village règne dans la ville, les traditions rifaines perdurent et la nature environnante est omniprésente.
Ce qu'on aime à Chefchaouen :
Se perdre dans les petites ruelles bleues, dans toutes ses nuances, qui grimpent souvent en escalier. Visiter la casbah ocre (jardin et musée ethnographique) et laisser filer le temps à l’une des terrasses de café. Monter en haut de la ville à la source sacrée Ras El-Ma qui jaillit de la montagne et profiter d’une longue pause de fraîcheur. Admirer le travail des artisans qui tissent devant nos yeux tapis et couvertures typiques. Vous n’aurez plus envie de partir !
Pourquoi y aller en juillet ?
C’est à cette période que se tient le Festival Alegria, vers le 15 juillet (sur 2 jours). Une programmation musicale et artistique qui anime chaque place de la ville. Concerts d’artistes chaounis, marocains ou espagnols ; découvertes culinaires, balais de costumes régionaux, expositions et concours de jeunes talents.
Vous y découvrirez peut être le hadra, un chant rituel soufi interprété par des femmes de la confrérie religieuse bakkalia.
Mais juillet, c’est aussi la période idéale pour goûter à la fraîcheur de la montagne !
Mon coup de coeur :
Le rêve bleu, un tout petit café qui fait galerie d’art et lieu d’expression musicale. Musique live berbère tous les soirs à 18h00 ! Ambiance garantie.
En pleine médina, juste à côté d’une fresque bleue ceinte de citations.
Où boire un verre ?
Au café Zitan, un très vieux café sur la place Uta-el-Hamam qui accueille essentiellement des locaux. Un intérieur à la déco andalouse et une petite terrasse couverte avec tables en mosaïque de Fès.
La pâtisserie Aziz réalise de délicieux jus de fruits frais ! On peut se laisser tenter aussi par une petite douceur. A découvrir av. Hassan II, à la sortie de la médina.
Où manger ?
Dans une gargote populaire en-dehors de la médina ! El Achiri (pas d’enseigne), se trouve Allal-Ben-Abdellah, face au café Zahra. Cuisine locale avec tajines et brochettes, frais et pas cher.
Pour une soirée dans un beau cadre typiquement chaouenien, le restaurant Tissemlal offre un service de qualité avec des plats marocains. Situé rue Targhi, dans la médina, adossé à l’hôtel Casa Hassan.
Où dormir dans la médina ?
Dans une petite maison d’hôtes traditionnelle, à la décoration typiquement chaounie. Si la façade de la maison est bleue, le patio et les chambres sont de toutes les couleurs. Le bois sculpté, peint et décoré en rouge se marie avec la pierre.
Petit détail insolite, une salle de bain creusée directement dans la roche de la montagne sur laquelle est bâtie la maison.
Combien de temps y rester ?
Il faut au moins dormir une nuit à Chefchaouen. Le soir, une fois les échoppes fermées et les touristes partis, vous pourrez déambuler au calme dans les petites rues, tout en profitant de la lumière du couchant.
A partir de la source Ras-el-Ma, vous pouvez partir en randonnée pour une boucle de 30 km dans les montagnes environnantes (chemin balisé, accessible seul). De Chefchaouen, vous pouvez aussi rayonner vers les magnifiques paysages préservés du Parc national de Talassemtane et des cascades d’Akchour. Amoureux de la randonnée, du trail, de la nature et des grands espaces… le Rif vous attend !
Emmanuelle
Authentik Traveller
Envie de plus d'idées de voyage ?
N'hésitez pas à me contacter et à vous inscrire à la newsletter.